La seconde partie du XXème siècle

  
    Les années 1950 sont bercées par l'arrivée du cinémascope, et donc des grosses productions Américaines (Hollywood) qui se répandent à l'international et vendent le "Rêve Américain" et le modèle de l' "American way of life".

        Le film de science-fiction met en scène l'apocalypse (La guerre des Mondes, 1953), liée au angoisses de la Guerre Froide. Aussi, de nombreux films d'espionnage tels Le troisième homme de Carol Reed ou L'affaire Cicéron de Joseph L. Mankiewicz traduisent l'ambiance du monde durant cette Guerre.

        Les Blocksbusters Américains inventent le stéréotype de l'homme à grande force charismatique avec la montée de l'Actors Studio et des héros tels que Marlon Brando et James Dean, ainsi que dans les comédies musicales comme Chantons sous la pluie avec Gene Kelly, très charismatique, et Fred Astaire dans Tous en scène notamment.

Marilyn Monroe - Sept ans de réflexion
      Le mythe de la créature pulpeuse se construit avec Marilyn Monroe (Septs ans de réflexion, 1955), Elizabeth Taylor (Soudain l'été dernier), Ava Gardner (La comtesse aux pieds nus).

                                                                 
      A la fin des années 50, l'Âge d'Or du cinéma Hollywoodien laisse la place à la Nouvelle Vague en France; un cinéma libre et nouveau créé par les anciens du journal Les Cahiers du Cinéma, comme François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol ... Les stéréotypes changent et créent une opposition avec l'envahissement des vedettes de l'âge d'Or d'Hollywood :

     Jean-Paul Belmondo, avec un jeu spontané et innatendu et un physique particulier, plus Français car moins "parfait" que les acteurs phares d'Hollywood,

    Jean Seberg, à l'antipode d'actrices comme Marylin Monroe avec ses cheveux courts et cette allure androgyne qui la définie bien,

   Anna Karina, qui traduit l'attraction que crée le cinéma Français pour le monde avec son accent prononcé,

   Brigitte Bardot qui, bien que correspondant aux clichés de l'âge d'or Américain, joue dans "Et dieu créa la femme" de Roger Vadim, interprète une femme libre qui assume sa vie et sa sexualité débridée, idéaux de la Nouvelle Vague.

    
Jean Seberg

                             
      Dans les années 60, les "mafieux" et les policiers, sujets, généralement, à des films sérieux et violents, sont dédramatisés pour entrer dans le contexte léger de l'époque avec des films comme Les tontons flingueurs de Georges Lautner où Lino Ventura interprète un chef de bande de voleurs très maladroits. D'autres comédies de la même veine comme Le corniaud de gérard Oury avec Bourvil et De Funès, La Grande Vadrouille, Fantomas d'André Hunebelle ou encore Le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault.


     Pour le cinéma Américain, les années 60 ne sont pas glorieuses, l'esprit actuel étant plus à la révolte qu'aux paillettes glamours. Alors, les films se renouvèlent en proposant un cinéma différent de celui de l'âge d'Or d'Hollywood : des films tels Psychose d'Alfred Hitchcock ont un grand succès. Aussi, le cinéma Américain s'inspire de la Nouvelle vague française pour s'accorder à la jeunesse en révolution avec des films comme Easy Rider de Denis Hopper en 1969, juste après les révoltes de 68, ou encore Macadam Cowboy de John Schlesinger qui mettent en scène de nouveaux sujets comme la violence, le sexe et la politique. Certains longs métrages dénoncent notamment l'engagement militaire de l'Amérique dans la Guerre du Vietnam.

      La France aussi fait passer un message de révolte à travers le cinéma: La Chinoise de jean Luc Godard, sorti en 1967 juste avant les révoltes, s'adresse notamment à la jeunesse car il raconte l'histoire de cinq jeunes essayant de changer leur mode de vie pour des principes plus libéraux.


                                              
                                                              La Chinoise - J.Luc Godard