Sommaire


Introduction                        

I ) Le rôle de la société par rapport aux stéréotypes cinématographiques

    a) les stéréotypes, un reflet de la société

    b) l'influence des stéréotypes cinématographiques sur la        
      société

    c) les stéréotypes notables
                 
                 
II )  Une  prise de conscience de l'évolution des stéréotypes sociaux grâce au cinéma

    a) 1ère moitié du XX ème siècle

    b) 2ème moitié du XX ème siècle

    c) XXIème siècle                             

Conclusion

Introduction


Stéréotype : Du grec, stereos (solide) et tupos (empreinte, modèle)

    Un stéréotype est une expression ou opinion toute faite, sans aucune originalité, sur un sujet ou un groupe de personnes, un cliché. Les stéréotypes correspondent donc à des traits ou des comportements que l’on attribue à autrui de façon arbitraire. En ce sens, les stéréotypes sont une manifestation des préjugés. En général le préjugé est négatif et a donc pour conséquence une discrimination.
      La notion de stéréotype apparaît dans le domaine des sciences sociales.

Walter Lippman « On nous a parlé du monde avant de nous le laisser voir. Nous imaginons avant d’expérimenter. Et ces préconceptions commandent le processus de la perception.» 

    Walter Lippman (penseur, journaliste et commentateur politique américain) utilisa, en 1922, le terme de stéréotype pour rendre compte du caractère à la fois condensé, schématisé et simplifié des opinions qui ont cours dans le public. Il expliquait d’abord ce phénomène par l’existence d’un principe d’économie, expliquant que l’individu penserait par stéréotypes pour éviter d’avoir à réfléchir à chaque aspect de la réalité. Mais, plus profondément, il le liait à la nature même des opinions. Il concluait que l’homme ne juge pas en fonction des choses mais des représentations qu’il a de ces choses.

Walter Lippman


    La force évocatrice du stéréotype a une utilité toute particulière pour raconter une histoire, quelqu’en soit le support (le conte, la bande dessinée, le cinéma,…). En effet, il permet au réalisateur de faire l’économie d’une longue description. En évoquant une petite fille, un ouvrier ou un Chinois, le narrateur n’a pas besoin de beaucoup d’efforts pour que le public comprenne d’emblée quelles sont les caractéristiques générales de ce personnage. Le stéréotype qui lui est attaché complète son portrait sans qu’il soit nécessaire de multiplier les explications. Du côté du spectateur, le stéréotype aide à comprendre « qui est qui », parmi les personnages qui apparaissent à l’écran. Dans les récits, le stéréotype permet donc de réaliser une double économie : une économie du discours, pour le réalisateur et une économie de la compréhension de ce discours, pour le spectateur.

    Au cinéma, cet usage du stéréotype est tout particulièrement pratique. Disposant de peu de temps pour camper un personnage, le narrateur aura recours au stéréotype pour rapidement installer les éléments nécessaires à son intrigue. Le cinéma regorge donc de stéréotypes en tout genre qu’il a souvent contribué à créer : le détective privé, le policier, le jeune de banlieue, le tueur en série, etc.

    Comme il s’agit généralement d’opinions sans rapport avec la réalité objective, le stéréotype doit être rapporté à la notion de préjugé. On a souvent fait de ces deux termes les deux aspects, l’un conceptuel et l’autre affectif, d’un même phénomène. Plus précisément, le préjugé inclut le stéréotype comme une de ses formes d’expression. Le stéréotype s’exprime en une forme proche de la caricature, on met en relation ce que l’on voit et un modèle, une idée « universelle ». Les réalisateurs comptent beaucoup sur les stéréotypes parce que c'est une façon simple et efficace de définir un personnage.

    De nos jours, même si l'industrie cinématographique est plus sensible aux questions de culture et de genre, plusieurs films véhiculent encore de fausses idées à propos de certains groupes. Une représentation simpliste et mensongère peut déformer notre perception des autres.

Peut-on considérer que les stéréotypes cinématographiques sont le reflet de la société et de son évolution ? Nous verrons premièrement le rôle de la société par rapport aux stéréotypes cinématographiques, puis la prise de conscience de l’évolution des stéréotypes sociaux grâce au cinéma.

Les stéréotypes, un reflet de la société

       L'usage du stéréotype et plus particulièrement de personnages types au cinéma revient à économiser la réflexion et est basé sur des aprioris . Il repose sur des « on dit » et relève souvent de prises de position simplistes . Les réalisateurs partent souvent du principe qu'un stéréotype correspond en tout ou en partie à la réalité . Ce mode de raisonnement permet à la fois de faire l'économie d'un discours argumenté et de ce que l'on ne connait pas .

       En plus d'être un divertissement, le cinéma est aussi là pour informer et faire découvrir la société au public. En effet il s'adapte aux phénomènes de société, l'apparition au cinéma de violeurs, de drogués, d'adolescentes enceintes proviennent forcément de faits de société modernes. Ils démontrent une évolution, un changement de la société vis-à-vis des films du début du XXème siècle par exemple.

       Une œuvre cinématographique ne manifeste pas non plus les seuls points de vue de ses auteurs et de leur culture. La vision même du film et les sentiments qu’elle provoque font appel au point de vue du spectateur. Celui-ci aussi est influencé par son propre milieu socioculturel, par le genre de film qu’il a l’habitude de voir et par ses préoccupations personnelles. Au final, un film confronte la subjectivité de celui qui le propose à celle de celui qui le voit, comme dans Romeo+Juliet de baz Luhrmann ou Marie-Antoinette de Sofia Coppola.

      Ce dernier n’est pas un film historique ; c’est un film contemplatif où l’on retrouve tout l’univers de la réalisatrice Sofia Coppola. Le contexte historique n’est pas respecté ; de nombreuses erreurs sur la réalité des faits et sur le physique de certains personnages sont visibles, la bande originale du film est créée par des groupes contemporains, des éléments du XXème siècle sont glissés dans les scènes : c’est la signature de la réalisatrice que d’insérer des anachronismes artistiques qui donnent à voir un film esthétique et léger. Sofia Coppola se base sur une époque uniquement dans le but de privilégier et gratifier l’esthétique de cette époque comme la mode Louis XXVI, le personnage mythique de Marie-Antoinette, l’ambiance revisitée de la Cour du Roi et bien sûr l’architecture ; le film se déroule principalement au château de Versailles, ainsi qu’à l’Opéra de Paris, construit d’ailleurs un siècle plus tard que l’époque où est sensée se dérouler l’action.



    Parallèlement, les stéréotypes permettent aussi d'illustrer une société en changement, en évolution par le biais de personnages types reflétant les caractéristiques d'une époque. Ainsi, dans A bout de souffle, Jean-Luc Godard met en scène les clichés les plus grossiers. Depuis les auto-stoppeuses au début du film que Michel décide de ne pas prendre parce qu’« elles sont trop moches », le film véhicule les opinions très stéréotypées de son principal protagoniste. Les « idées toutes faites » et les attitudes machistes abondent : « Les femmes au volant, c’est la lâcheté personnifiée », « Jamais d’argent chez les femmes », « J’ai envie de recoucher avec toi… ça veut dire que je t’aime », « Les femmes ne veulent jamais faire en 8 secondes ce qu’elles voudraient faire 8 jours après » (Michel en feuilletant une revue « de charme »), « Les femmes c’est toujours les demi-mesures, moi ça me détruit le moral », « Quand une fille dit que tout va bien et qu’elle a du mal à allumer une cigarette, c’est qu’elle a peur de quelque chose ».

Michel : « Pourquoi tu veux pas recoucher avec moi ? / Patricia : « […] je voudrais qu’on soit Roméo et Juliette » / Michel : « Oh la la, c’est bien des idées de fille ça », « Vous êtes cons, les Américains, la preuve c’est que vous adorez Lafayette et Maurice Chevalier, alors que c’est justement les plus cons de tous les Français »,
« Les cambrioleurs cambriolent, les assassins assassinent. Les amoureux s’aiment. » Ces raisonnements fallacieux sont si récurrents que l’on peut considérer qu’ils relèvent de la farce, de l’exagération comique, de la dénonciation ou d’une interrogation sur le sens  et sur l’absurde.



       De même, l'adaptation cinématographique d'un roman n'est pas un simple véhicule des contenus et sujets ni même mythes transmis par les oeuvres littéraires. Elle est au premier chef une opération de lecture qui dépend de la culture et du monde de références de l'auteur et du spectateur. Ex: Lolita de nabokov et l'adaptation de Kubrick. C'est dans doute l'une des caractéristiques majeures du cinéma classique que d'avoir revisité les mythes dont s'était nourrie la littérature. Il les a non seulement recontextualisés mais dans bien des cas cristallisés ou bien revivifiés, en fonction de l'époque et du mouvement cinématographique du réalisateur.


L'influence des stéréotypes cinématographiques sur la société


         L'emploi de stéréotypes et de personnages types dans les représentations des produits de la culture de masse a un attrait important : les rôles sont implicitement évoqués par le stéréotype auquel s'identifie le personnage joué. Afin d'attirer le plus grand nombre de spectateurs, les scénaristes de films à grand budget qui ne sont pas concernés par les films d'auteur ont donc tout intérêt à faire appel aux idées reçues contenues dans les interactions entre ces personnages fictifs stéréotypés.

          Le tueur psychopathe, ou serial killer, fascine depuis toujours, et plus particulièrement depuis notre époque dite moderne, où sont apparus des spécialistes liés à ce type de criminel, les "profilers".  Au cinéma, le serial killer inspira de nombreux films, qu'il s'agisse de récits directements basés sur des faits et des personnages réels, d'inspirations plus ou moins directes, ou d'inventions pures et simples. Mais le plus intéressant reste le film qui s'inspire de vrais tueurs en série, il est plus complexe à mettre en scène, plus lourd à porter, et se doit de respecter les faits, ce qui implique un grand soin à sa réalisation (qui n'est pas toujours le cas). 

     Lorsqu’on regarde un film, on se représente les personnages en fonctions de leurs caractéristiques générales, sans vraiment les connaître. Le réalisateur joue en effet sur l’aspect physique de l’acteur car c'est un moyen assez efficace pour définir son rôle. Un personnage et son stéréotype vont donc de pair, le stéréotype le complète et permet au spectateur de comprendre plus facilement les rôles attribués. Le réalisateur peut donc créer les différents sujets, sans devoir les décrire, tout en donnant une idée globale au spectateur. Celui-ci peut alors deviner si cette personne est, par exemple, détective privé, tueur en série, jeune de banlieue, policier, … Une répétition de certains clichés peut évoquer l'ennui, mais peut inversement réjouir un certain public avide de kitsch ou mettre plus à l'aise un spectateur en territoire inconnu.

        Prenons l'exemple des différentes adaptations cinématographiques du roman « L'Ange Bleu » d'Heinrich Mann dont « L'Ange Bleu » de Sternberg (1ere adaptation cinématographique), « Lola, une femme Allemande » de Fassbinder, « Lola Montès » de Ophuls et « Lola » de Demy. Le personnage mythe de Lola a davantage été créé par le film de Sternberg que par le roman lui-même car le nom que lui a donné le réalisateur a été retenu pour les autres adaptations au détriment de celui donné par l'auteur du roman, Rosa. Lola représente alors la femme mi-artiste mi prostitué, une des facette de la femme fatale. La renommée du personnage de Lola a été jusqu'à inspirer de nombreuses maquerelles pour nommer leurs prostituées, il en est de même pour la mythique Carmen de Bizet ou la Rosa de « La maison Tellier » de Maupassant.. Elles sont des mythes qui survivent à travers toutes les adaptations et les évolutions desquelles elles sont encore sujets.
Voici en image l'évolution du stéréotype de " Lola " basé la première adaptation du roman, par Sternberg :


Sternberg, 1930
                                                  
Ophuls, 1955
                                   
                                              
Demy, 1961


Fassbinder, 1981

        Les enfants sont souvent influencés par les stéréotypes présents dans les dessins-animés. Ils ne connaissent pas encore le monde dans lequel ils vivent et risquent d’associer les personnages aperçus à l’écran aux personnes qu’ils rencontrent. Il ne faudrait pas qu’ils croient alors que tous les Asiatiques sont karatékas, que tous les bons joueurs de basket-ball sont des sportifs noirs, que les criminels ont un turban, … Tandis que les adultes sont capables de faire une différence.  Apprendre à distinguer un stéréotype n’est pas toujours facile, certes. Il faut pour cela se détacher du contexte et ne pas se laisser influencer par ce qu’on voit tous les jours à la télévision. Mais, c’est malgré tout un point très important car sans esprit critique, le monde extérieur ne serait que stéréotype. 


         Alain Resnais " Le cinéma, c'est la manipulation du réel par le son et l'image ".


       Le stéréotype devient problématique lorsqu’il n’est pas pris pour ce qu’il est. C’est-à-dire lorsqu’on prend pour une vérité générale une représentation caricaturale dont la fonction n’est pas d’établir le portrait fidèle d’un groupe social mais bien son raccourci (nous accentuons les différences entre les personnes appartenant à des groupes distinct et que nous minimisons les différences entre les membres d'un même groupe). En simplifiant, le stéréotype élude la complexité de chaque groupe social. Mais aussi les innombrables différences qui peuvent exister entre un individu et les caractéristiques supposées de son groupe d’appartenance. Bref, le stéréotype devient un préjugé lorsqu’il est pris pour une réalité avérée et non pour une simplification. Le stéréotype peut alors devenir un véritable frein au travail de découverte et de réflexion, non seulement au cinéma, mais aussi dans la réalité. Bien qu’il soit fréquent d’entendre au sujet d’un film ou d’un reportage qu’il est « réaliste », il est important de garder à l’esprit qu’une œuvre filmée est immanquablement subjective. Ce qui est donné à voir et ce qui est raconté sont toujours dépendants des choix qu’opèrent le réalisateur. A ce titre, tout film manifeste le point de vue de quelqu’un sur un sujet. 

          Le cinéma, en tant que média, a une large diffusion et est particulièrement utile pour transmettre des idées à un certain nombre de personnes, parfois nuisives, comme la cigarette. En effet, le cinéma transmet aux jeunes des messages qui idéalisent l'usage du tabac. Une étude menée par l'université de Harvard a prouvé que les femmes à l'écran fument deux fois plus que dans la vie réelle. Ainsi, 42 % des actrices sont appelées à fumer alors que seulement 20% des femmes dans le monde fument. Pour les femmes, la cigarette au cinéma est associée à une manifestation du pouvoir, à une allure « sexy ». Quant aux hommes, ils se servent souvent de la cigarette pour renforcer leur identité masculine, leur prestige, leur autorité. En effet, chaque année, l'industrie du tabac dépense des milliards pour inciter les jeunes à fumer. Elles cherchent à faire croire que fumer est valorisant, séduisant et cool. Afin de promouvoir leurs produits, les fabricants de tabac vont même jusqu'à conclure des ententes avec des vedettes de cinéma. Toutefois, le cinéma peut aussi se révéler un excellent outil pour la prise de conscience.

Les stéréotypes notables



  • Les principaux types de héros (positifs) :


Dans une œuvre non manichéenne (qui souligne nettement l'opposition entre le "méchant" et le "gentil"), un héros peut ne pas être un symbole de vertu, il s'agit alors d'un antihéros ou d'un héros négatif.


Le super-héros

       Un super-héros est généralement un type de justicier, se distinguant par des capacités dites extraordinaires, pouvant dériver de pouvoirs surhumains ou surnaturels. Il est souvent issu de comics (comme les très célèbres Marvel par exemple). Un super-héros possède des caractéristiques telles-que :
- des capacités extraordinaires (force physique surhumaine, rapidité hors du commun, résistance à la douleur...) communément appelées super-pouvoirs. (Les quatre fantastiques)
- un équipement lui permettant de rivaliser avec des êtres dotés de super-pouvoirs et d'accomplir des exploits a priori surhumains, quand bien même il ne possèderait pas de véritables super-pouvoirs. (Iron Man)
- une double identité : celle d'une personne normale et celle, secrète, de super-héros impliquant le port, dans le cadre de ses aventures, d'un costume distinctif (le plus souvent collant au corps), qu'il abandonne quand il reprend ses activités d'individu ordinaire. (Spiderman)


Christopher Reeve en Superman

Le prince charmant

       Le prince charmant est un personnage type issu de contes populaires. Il est, comme son nom l'indique, un jeune homme, fils de roi, paré d'un charme irrésistible. Il intervient généralement à la fin du conte pour délivrer une princesse en péril et l'épouser, non sans avoir parfois auparavant franchi vaillamment nombre d'obstacles. On sait finalement peu de choses sur lui : de belle allure et romanesque, il délivre la princesse et l'épouse. Enfermé dans ce stéréotype, il semble plus être la récompense de la princesse qu'un personnage à part entière. Les princes charmants sont notamment présents dans les films et dessins animés pour enfant, comme les productions Disney par exemple.


Il était une fois
Le "monsieur tout-le-monde"


       « Monsieur tout le monde » est le type de héros dans lequel chaque spectateur peut se reconnaître, en effet, il ne possède aucune caractéristiques particulière faisant de lui un héros, excepté, dans le plupart des cas, le fait de se trouver au bon moment au bon endroit. Il n'est ni riche, ni pauvre, ni beau, ni laid mais c'est à lui qu'arrivent tout les péripéties du scénario, on retrouve notamment ce genre de héros dans les films romantiques, grâce au  phénomène du coup de foudre (Titanic)


Jack et Rose (Leonardo Diccaprio et Kate Winslet) - Titanic
Le chanceux (picaro)



       Certains héros comme Jamal Malik (Slumdog millionnaire) ou Oliver Twist n'ont au début du film, rien pour eux (ils sont notamment dans de très grave situations financières) mais, par la chance du destin, se voit offrir les capacités d'arriver à rendre leurs vies meilleures de manière inattendue. 


Jamal Malik - Slumdog Millionnaire

Le détective

       Les détectives et les agents secrets sont des individus qui de manière plus ou moins légale sont spécialisés dans la collecte de renseignements privés, dans l'espionnage et dans l'enquête. Le spectateur d'un film découvre généralement l'intrigue, les indices et le dénouement en même temps que ces personnages comme dans le film Se7en de David Fincher ou le public avance dans l'histoire grâce aux détectives Somerset et Mills. Les détectives les plus connus au cinéma sont souvent issus de romans, comme Hercule Poirot, Sherlock Holmes. Les agents secrets au cinéma sont souvent calqués sur le plus connus d'entre eux : James Bond et constituent des reproductions de ce personnage mythique qui est à lui seul un stéréotype.

James Bond




Hercule Poirot
















Le faire-valoir


       Au cinéma, les compagnons du héros ou « faire-valoirs » sont des personnages dont le but est de mettre en avant le personnage principal ainsi que de l'accompagner dans ses missions, ses enquêtes, ses obligations. Ces personnages se retrouvent souvent dans des situations délicates desquelles doit les sortir le héros (afin de lui donner encore plus de valeur aux yeux du public). C'est pourquoi les faire-valoirs sont souvent vus comme des encombrements pour le héros, bien qu'ils aient, eux-aussi un rôle clé dans l'évolution de l'intrigue. Nous pourrons citer comme exemple Ron Weasley et Hermione Granger dans la célèbre saga « Harry Potter ». 

Ron Weasley, Hermione Granger et Harry Potter


  • Les clichés féminins les plus importants au cinéma : 


La demoiselle en détresse

       La figure de la demoiselle en détresse, ou de la jeune femme persécutée, constitue un  stéréotype culturel récurrent. Il s'agit d'une jeune femme menacée par un « méchant » ou un monstre et que le héros doit sauver. Elle est devenue une figure classique de la fiction, en particulier des mélodrames. Le terme de « demoiselle » renvoie à la thématique médiévale du chevalier pour qui voler au secours d'une demoiselle en détresse constituait une part importante de ses aventures. Le statut de victime de la demoiselle en détresse, qui peut être décrite comme ingénue, voire naïve, combiné à son besoin d'être secourue, a fait de ce stéréotype la cible des critiques féministes. Ainsi au cinéma, même si cette figure permet d'obtenir des ressorts tout trouvés pour bâtir un scénario, le renvoi systématique à ce type de rôle est décrié par les actrices qui souhaitent montrer l'étendue de leur jeu, puisque ces personnages, toujours dans l'ombre du héros masculin, sont cantonnés à un caractère typique et peu complexe. Dans Superman, Loïs Lane est une demoiselle en détresse qui se trouve constamment dans des situations périeuses dont elle a besoin d'être sauvée.


Kirsten Dunst en Loïs Lane
Le garçon manqué

       Garçon manqué est une expression désignant une fille qui adopte le comportement d'un garçon. Typiquement, cela peut se manifester par le port de vêtements masculins, la pratique de sports et d'activités habituellement réalisés par les garçons, une préférence pour s'entourer de copains du sexe opposé plutôt que du même sexe. Ce qualificatif se base souvent sur des stéréotypes d'éducation, tels que le fait que les filles ne jouent pas au football. Un exemple frappant de garçon manqué au cinéma est celui du rôle joué par Keira Knightley dans Joue la comme Beckham de Gurinder Chadha.

Keira Knightley - Joue la comme Beckham
La femme au foyer

       Une femme au foyer est une femme qui réalise la majeure partie des tâches du foyer: entretien domestique, achats, préparation des repas, surveillance et éducation des enfants, etc. au sein d'un couple. Elle perd cette appellation en tant que veuve, femme divorcée ou parent isolé. Ce stéréotype constituait au début du XX ème siècle une simple illustration de la société, puis il a largement été diffusé grâce à la publicité, aujourd'hui, il connait un nouveau jour à l'écran grâce à la célèbre série Desperate Housewives.

Représentation type de la femme au foyer
La blonde

       Le stéréotype de la blonde est un stéréotype populaire, selon lequelle les femmes aux cheveux blonds seraient plus naïves, moins intelligentes, et auraient moins de bon sens que les autres. Cet archétype est né et a été popularisé par des rôles d'actrices, comme ceux tenus par Marilyn Monroe et Suzanne Somers dans les années 1950. De fait, les blondes sont le sujet de prédilection de plusieurs plaisanteries, souvent assez crues, exploitant ce stéréotype.
Marilyn Monroe
L'ingénue, la lolita

       L'ingénue est un archétype de la jeune fille ont une des incarnations modernes, quoiqu'un peu différente, est la Lolita de Vladimir Nabokov. Elle apparaissait jusqu'alors dans les fictions théatrales au côté de la femme fatale ou de la demoiselle en détresse dans une composition d'ingénue, selon le registre romantique véritable, ou faussement romantique. Ce personnage enfantin aborde l'adolescence avec la fraîcheur des premières sensations érotisantes, qu'aucune perception personnelle de transgression de l'ordre moral ne vient altérer. D'où son succès dans les pièces, permettant des rebondissements truculents avec des personnages plus coincés.

Lolita


La femme fatale

       L'image de la femme fatale est largement représentée à travers le cinéma et la publicité. Notamment parce qu'elle fait vendre, en effet de nombreuses femmes aimeraient lui ressembler, les adolescentes désireraient devenir comme elle, et les hommes sont majoritairement séduits par cette représentation. Pour le public américain, la femme fatale venait souvent de l'étranger, avec des ancêtres d'un pays indéterminé de l'Europe de l'Est ou de l'Asie. Elle incarnait l'antithèse sexuelle des actrices comme Lillian Gish ou Mary Pickford. Hormis Theda Bara, les plus célèbres vamps du cinéma muet étaient Helen GardnerLouise GlaumMusidoraNita NaldiPola Negri, et dans ses premiers rôles, Myrna Loy. Une femme fatale est un personnage type qui utilise le pouvoir de la sexualité pour piéger le héros malchanceux. La femme fatale est généralement décrite comme une femme sexuellement insatiable. Elle séduit, sans se « donner », et est souvent caractérisée physiquement comme une femme très féminine et moralement comme une femme séductrice (dans la littérature , puis au cinéma). Dans certaines situations, elle use du mensonge et de la contrainte plus que du charme.
Pola Negri

La méchante

       Les personnages de femmes méchantes sont souvent bien plus élaborées que leurs homologues masculins. C'est peut-être parcequ'une femme n'est jamais méchante sans raison, du moins dans ses stéréotypes. Au cinéma, les pires choses faites par les femmes sont le plus souvent motivées par la vengeance. Néanmoins on trouve aussi des femmes pirates comme dans Pirates des Caraïbes ou des femmes gangsters qui peuvent alors s'identifier plus ou moins à des garçons manqués.

Penelope Cruz - Pirates des Caraïbes 

  • Les principaux ennemis du héros :

Un « méchant » est un personnage, incarnant le Mal ou agissant comme tel. Il est aussi nommé antagoniste par opposition au protagoniste, appelé aussi le "gentil".

Dans le cadre d'une série de films, le méchant est souvent réutilisé. Un ennemi mortel n’est jamais réellement tué : il suffit que le héros le croie mort (le spectateur pouvant pour sa part savoir ou non à la fin de l'épisode si sa mort est réelle).
Lorsque l’ennemi juré est finalement mort, la série est généralement terminée (Harry Potter), ou bien elle continue avec des « descendants » du méchant : ainsi, dans Spider-Man, après la mort apparente de Norman Osborn, le premier Bouffon Vert, plusieurs personnages, dont son fils Harry, se sont succédé dans le costume du Bouffon.



L'intelligence artificielle :

Création humaine ou autre, cette machine s'est rebellée contre son créateur, soit à cause d'un dysfonctionnement, soit pour des raisons inconnues, soit parce qu'elle a atteint un niveau d'intelligence tel qu'elle estime ne plus devoir obéir à quiconque. Il s'agit en général d'un personnage sans vrai corps, qui n'agit que rarement lui-même, mais qui possède une très haute intelligence comme  HAL 9000 dans 2001 : l'odyssée de l'espace de Kubrick (1968) ou VIKI dans I, Robot d’Alex Proyas (2004).



V.I.K.I. dans I,Robot


 Le politiquement opposé :

Généralement néo-nazi, partisan d’extrême droite, fasciste et majoritairement chef d’armée, il n’a aucun scrupule et a un physique bien reconnaissable : les acteurs sont souvent choisi en partie pour leur visage dur et sec, comme le colonel Hans Lada (interprété par Christoph Waltz) dans Inglorious Basterds de Quentin Tarantino (2009), ou le Capitaine Vidal (Sergio Lopez) dans Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro (2006).


Le Colonel Vidal dans Le Labyrinthe de Pan



Le savant fou :

Personnage extrêmement intelligent et ambitieux mais toujours fou, ses inventions sont destinées à manipuler le héros ou à réussir un grand crime (classiquement conquérir le monde). Il est souvent représenté assez âgé avec un visage dérangeant qui laisse paraître une folie certaine, et une gesticulation démesurée. La figure du savant fou progresse en fait avec la science : au fur et à mesure que celle-ci prouve sa puissance, les œuvres de fiction signalent ses dangers ou expriment les angoisses liées à l'accélération du progrès scientifique. Ce stéréotype se retrouve notamment dans Metropolis de Fritz Lang (1927) avec le Professeur Rotwang, le Docteur Caligari dans Le cabinet du Docteur Caligari de Robert Wiene (1920) ou plus récemment dans La piel que habito de Pedro Almodovàr (2011), dont le principal protagoniste est d'ailleurs le "méchant", transformant le violeur de sa fille en femme.



Le Professeur Rotwang dans Metropolis



 Le riche égoïste :

Issu de la haute société et prétentieux, il envie la vie du principal protagoniste. Supérieur au héros de par sa position sociale et ayant l'argent pour seul pouvoir, il convoite sa fiancée et finira humilié par le choix de la demoiselle, qui préfèrera toujours le héros, souvent pauvre, par amour. Ainsi, Caledon Hockley interprété par Billy zane dans Titanic (1997) est le mari promis à Rose qui s'oppose avec l'aide de sa belle famille à la relation entre la jeune femme de bonne famille et Jack le vagabond. De même, dans le film le Moulin Rouge (2001), le Duc de Monroth (interprété par Richard Roxburgh) est le stéréotype même de l'homme seul, laid mais riche qui convoite la magnifique jeune fille, qui choisira aussi le pauvre et bel écrivain dont elle est amoureuse.

Le Duc de Monroth dans le Moulin Rouge

Le psychopathe :

Ou tueur en série, il se contente de tuer, stratégiquement ou non, un nombre de personnes élevé. En général, il est assez mystérieux et parfois on ne distingue pas complètement son identité. Dans Psychose d'Alfred Hitchcock (1960), notamment, Norman Bates est un déséquilibré qui use même du déguisement pour procéder à ses crimes, et à la fin du film on ne sait toujours pas réellement qui il est. De même, Jack Torrance dans Shining de Stanley Kubrick (1980) ou John Doe dans Seven de David Fincher (1995) sont des psychopathes fous qui créent une ambiance terrifiante pour le film.


Jack Nicholson - Shining
Le Seigneur Maléfique :

Aspirant au poste de Maître du Monde, rarement totalement humain et très méchant, il est l'archétype du méchant dans les blockbusters Américains notamment. Il a une armée de serviteurs à ses pieds et est souvent en quête d'un objet magique qui lui permettrait d'acquérir les pouvoirs suprêmes, objet qui se trouve généralement en possession du héros positif. Par exemple,Voldemort dans Harry Potter représente bien ce stéréotype de Seigneur Maléfique, ou encore Jean-Baptiste Emanuel Zorg dans le 5ème élément de Luc Besson (1997).




Le Mafieux (et sa bande) :

Le Mafieux est toujours très paternel, sûr de lui et intimidant. Le stéréotype naît avec le film Le Parrain de Coppola en 1972, avec comme mafieux principal Marlon Brando pour interpréter la désormais légende Vito Don Corleone. Le Mafieux y est fier, digne et très axé sur la famille. Les meurtres sont passés sous silence comme des règlements de compte banals. De même, Robert de Niro reprend le rôle de Marlon Brando dans Le Parrain II pour y incarner Don Corleone jeune, il enchaînera les rôles de mafieux par la suite pour arriver au fameux Casino de Martin Scorcese. Al Pacino suivra dans le rôle du fils de Vito dans le Parrain III, puis Tony Montana dans Scarface. Ces trois acteurs majeurs du film mafieux ont tous une présence impressionnante et sont aujourd'hui tout de suite reliés à leurs rôles de mafieux.



  • Les principales représentations des étrangers au cinéma :


La "racaille" :


A la fin du XXème siècle apparaît le stéréotype de la racaille, un jeune homme vivant dans un milieux défavorisé, comme la banlieue. Il est souvent représenté comme noir ou métisse, et est une exagération, souvent, de la réalité : bien que de nos jours le problème des banlieues dangereuses et de la jeunesse difficiles soit connu en France et ailleurs, l'industrie cinématographique a tendance à généraliser cette minorité pour en faire l'image de tout jeune de couleur vivant en banlieue.

Omar Sy en Driss - Intouchables


Latino-américains :

    Dans le cinéma américain , les minorités étrangères ont dû attendre de longues années avant que leurs représentations à l'écran évitent les clichés réducteurs , voire racistes. Il faudra attendre l'arrivée des films de Coppola , Cimino , Scorcese pour voir sur les écrans , des images plus positives des Italo-Américains . Dans les premiers temps du cinéma, le personnage du Latino n’est pas plus avantagé que ceux des autres minorités : il apparaît peu et de manière le plus souvent négative. Un film datant de 1911 représente le personnage mexicain, un bandido surnommé Tony the Greaser (Tony le Graisseux) comme le stéréotype se retrouvant dans la plupart des westerns , et ce , jusqu'aux années 50: la moustache imposante, l’immense sombrero vissé sur la tête, la poitrine bardée de cartouchières, mal rasé et sale,… Ce personnage est en général sympathique se range dans le camp des Méchants, rappelant les Peaux Rouges.

    Ce n’est qu’après 1945, comme pour les autres minorités, que l’image des Latinos commence à évoluer dans le cinéma américain. Au fil des années , les films mettent en scène des Latino-américains en lutte et leurs donnent une image plus moderne.
Selon  Raymond  Paredes, professeur de littérature à l’UCLA (école française en Californie), «Hollywood  regarde cette culture hispanique de façon  étroite, essentiellement en termes de violence urbaine, d’exotisme culturel et d’accents prononcés » .  


Image extraite d'un film mettant en scène des Mexicains

Les Afro-Américains , Noirs :

       Le stéréotype du noir est né en 1915 avec Naissance d'une nation de Griffith, film fondateur du cinéma américain, où le personnage de Buck est un noir primitif et violent .   Dans le cinéma hollywoodien , la représentation des Afro-Américains a longtemps été réductrice et dévalorisante. Ils apparaissent alors comme vils, stupides, malhabiles. Dans le fameux film  Autant en emporte le vent , les personnages noirs sont principalement négatifs , à part la servante dévouée, qui a un accent très prononcé.  Il faut attendre les années 1960 pour voir enfin évoluer les personnages de Noirs , notamment dans les films des cinéastes libéraux comme Norman Jewison ou Sidney Lumet : beaucoup sont alors interprétés par Sidney Poitier, image même de l’homme de couleur « présentable », qui exerce des métiers qualifiés (il n’est plus manœuvre ou domestique).
       La représentation des Noirs qui ne sont là que pour assister un héros blanc est récurrente comme dans Cry Freedom (Attenborough, 1987). Les Noirs sont souvent représentés comme  des brutes épaisses, des menaces pour la société ou pour la femme blanche, comme le personnage de Clubber dans Rocky III (Stallone, 1982). Au fil des années, Hollywood sort de ces stéréotypes dégradants , soucieux de la rentabilité face à 25% de spectateurs noirs .
       Mais ce sont surtout les films de Spike Lee (Do the Right Thing –1989, Malcolm X-1992) et John Singleton (Boyz’n the Hood -1991), qui marquent une réelle rupture. Cette fois, la communauté noire est représentée par des cinéastes afro-américains, qui veulent s’opposer aux représentations stéréotypées d’Hollywood.

On voit apparaître alors des héros intégrés économiquement et socialement incarnant l'amour de la loi et de la justice : Denzel Washington symbolise par exemple l'idéal blanc du Noir américain dans Ricochet (Mulcahy,1991) , Philadelphia (Demme, 1993) ou l'Affaire Pélican (Pakula, 1993).
    Parallèlement, les années 80 voient la résurgence des super héros black offrant une image rassurante à l'encontre des brute noires précédentes. Avec Eddie Murphy et Whoopi Goldberg apparaissent aussi les comiques insolents qui fixent l'image du Noir comme un être bruyant et grossier, bouffon évoluant dans un univers blanc et peu au fait des problèmes de sa propre communauté.
    


Denzel Washington


L'amérindien :



    Le groupe amérindien est sans doute le groupe ethnique américain qui a été le plus souvent, et sur le plus long terme, utilisé et manipulé par l'industrie du cinéma. C'est bien sûr le western qui a le plus repris les anciens stéréotypes historiques liés à l’image de l’Indien pour créer des situations qui n’avaient plus rien à voir avec les réalités de la conquête de l’Ouest. Dès lors on peut constater que l’histoire de l’image de l’Indien dans le cinéma, du western classique au films des années 1990, est une longue succession de fautes historiques et de manipulations d’une iconographie qui correspondait parfaitement aux besoins d’Hollywood.
    Il faudra attendre les années 1990, après un siècle de mépris, pour qu’enfin une révolution de l’image de l’Indien ait lieu : passant du mythe de l’Indien à la réalité quotidienne de l’Amérindien - citoyen américain d’origine indienne - dont il est démontré par l’image qu’elle n’a rien d’enviable ni de « mythique ».Toute la première moitié du XXe siècle, à quelques exceptions près, a véhiculé ce même message ambivalent et stéréotypé à propos de l’Indien et le western en est sans doute le meilleur exemple culturel. Depuis que le cinéma américain existe, il a utilisé des Indiens comme protagonistes ou figurants de westerns , et si leurs rôles on été aussi importants que ceux des cow-boys , l'Indien a rarement été considéré comme un être humain.

 Dans les années 1940, la situation de conflit international rejaillit sur le cinéma: le spectateur américain se voit alors proposer des films souvent assez manichéens où l’Indien redevient le sauvage d’ « avant » et symbolise inévitablement le danger . A nouveau, comme cela sera le cas lors de chaque situation de crise politique nationale ou internationale, l’Indien est là pour faire peur ou bien alors pour faire rire: il incarne l’ennemi, quel qu’il soit.
    Mais à la fin des années quarante, il devient clair qu’un changement dans le traitement cinématographique de l’Indien doit s’opérer : la Seconde Guerre mondiale étant terminée, les films traitant du sujet n’étant plus vraiment d’actualité, les cinéastes se tournèrent alors vers des sujets plus sociaux tels que l’antisémitisme, l’alcoolisme, la maladie mentale, le racisme..., qui commençaient à se faire connaître du grand public américain. Dans La Flèche Brisée, (Broken Arrow , 1949 ) de Delmer Daves les Apaches étaient décrits comme un peuple fier et digne dont les derniers raids désespérés n’étaient conduits qu’en guise de représailles aux Blancs qui ne cessaient de piller leurs terres.
 Les personnages blancs, eux, étaient assez souvent capables de comprendre les langues indigènes, ce qui accentuait encore le stéréotype du Blanc intelligent et doué et celui de l’Indien.


The Broken Arrow



Les asiatiques :

Les personnages asiatiques sont représentés, au cinéma, comme des populations zens, et posées qui réagissent avec violence aux situations encombrantes, de part les sports et arts-martiaux qui leur sont propres (kung-fu, yoga, karaté, taï-shi…). De plus leur culture est aussi encrée dans ces clichés (cuisine, tenue vestimentaire, décoration intérieure, phénomène des «  geïshas ».), ainsi que leur accent qui se retrouve dans les films occidentaux. Ces clichés sont d’autant plus importants que le cinéma asiatique est peu répandu dans les pays occidentaux.


Gong Li


Les russes :

Au cinéma, les russes sont souvent blonds, grands, avec un fort accent, ils sont représentés comme alcooliques (car la vodka est d’origine russe). La plupart du temps, ils constituent des ennemis du héro, soit mafieux, soit militaires (ce cliché est du à la puissante « armée rouge » durant la Seconde Guerre Mondiale).




Les promesses de l'ombre


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